La plupart des êtres humains croient que l’anxiété qu’ils ressentent au moment où ils sont critiqués est causée par la critique elle-même. L’auteur de la critique devient donc à leurs yeux la cause de leur malaise et, par voie de conséquence, la cible de leur vengeance.
Comment peut-on expliquer alors que la même critique, formulée par deux personnes différentes, ne soit pas suivie de la même réaction chez celui qui en fait l’objet ?
SOMMAIRE
La perception de la critique.
Si un cousin, que nous voyons occasionnellement et que nous n’apprécions guère nous critique, nous ne réagirons pas de la même façon que si cette accusation provient d’une personne qui nous est chère. Dans les deux situations, il s’agit pourtant de la même « attaque ». Mais la perception que nous avons de celle-ci est différente.
La dévalorisation de soi est la cause de notre anxiété, mais maquillée sous des dehors hostiles. Alors que nous pensons qu’il n’est pas nécessaire d’être approuvé par un vague cousin, nous pensons que, lorsqu’il s’agit d’une personne importante à nos yeux, cette approbation nous est essentielle.
Si, pour être apprécié, nous croyons qu’il ne faut jamais nous tromper et que nous devons être sans défaut, nous serons souvent sur la défensive lorsque nous recevrons des critiques. Rien ne nous oblige à répondre aux critiques et il est souvent avantageux de ne pas dépenser d’énergie inutilement à se défendre contre des attaques verbales qui ne nous nuisent pas vraiment.
Toute personne a le droit de ne pas être d’accord avec nos agissements.
Nous avons cependant le droit de nous expliquer, surtout lorsqu’il s’agit de critiques qui risquent de nous apporter des inconvénients importants. Il ne s’agit donc pas d’accepter avec résignation toutes les critiques qu’on nous adresse, mais plutôt de trouver un moyen d’y répondre sans briser le processus de communication.
Etant donné que l’expérience nous montre souvent que se taire devant les critiques peut devenir, pour celui qui les formule, une occasion supplémentaire d’hostilité, l’utilisation de techniques adéquates formulées avec calme sera donc une possibilité à expérimenter.
6 Techniques pour répondre aux critiques:
1. La technique du « JE » affirmatif.
L’attitude des personnes face à nos affirmations dépend beaucoup de la façon dont nous nous exprimons. Voilà pourquoi il est utile de faire connaître nos désirs, nos goûts, nos sentiments ou nos intentions en utilisant le terme « Je ».
Cette façon directe de communiquer permet d’exprimer un point de vue personnel et de parer aux jugements d’autorité, tout en évitant de donner l’occasion à la personne qui reçoit le message de se sentir accusée ou blâmée.
Voici quelques exemples de messages en « Je », comparés à des messages en « Tu » :
A éviter/Préférable
Depuis quelques temps, tu me négliges. --> J’aimerais me retrouver plus souvent avec toi.
Tu ne fais rien dans la maison, tu es paresseux. --> J’apprécierais que tu participes aux tâches ménagères.
Tu ne respectes pas nos ententes. Tu ne tiens jamais parole. --> Je veux que nous discutions de nouveau de ce qui avait été convenu
Tu es jaloux. Tu me surveilles constamment. --> J’aimerais que tu me fasses davantage confiance.
2. La technique pour exprimer un NON face à une demande.
3. La technique pour demander un changement d’attitude.
4. La technique du brouillard.
Plutôt que d’attiser le feu de la discussion et de perdre ainsi notre temps, il nous suffira de reconnaître la partie vraie de l’accusation ou de la critique. Par exemple, dans une accusation aussi vague que « Tu n’es jamais satisfait », une partie au moins de celle-ci est vraie puisque aucun être humain ne peut être totalement et constamment satisfait de ce qui lui arrive. Nous pouvons donc reconnaître cette partie qui n’est pas fausse et y apporter une réponse qui soit tout aussi imprécise que l’accusation elle-même : «C’est vrai que je pourrais me montrer plus souvent satisfait».
Le but de la technique du brouillard est de faire en sorte que le feu des accusations s’éteigne, faute d’alimentation en oxygène.
5. La technique de l’exagération humoristique.
6. La compréhension empathique.
Cette liste n’est pas exhaustive. Il vous reste toujours à poursuivre votre propre démarche et à améliorer votre communication et, par voie de conséquence, vos relations interpersonnelles. En tant que thérapeute, je peux vous guider et vous accompagner dans cette démarche, tant dans le cadre d'un entretien individuel ou de coaching personnel que d'une thérapie de couple.
