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La gestion de nos émotions: le grand défi! (Partie 1)

Dernière mise à jour : 13 avr. 2022

Contrairement au fonctionnement de notre corps, nous n’avons pas reçu d’éducation à l’émotion. Nous confondons émotion saine et émotion trafiquée (effet négatif). Si nous combattons nos émotions, les évitons, les taisons, les exagérons, elles se traduisent en manifestations qui affectent notre santé psychique et physique à plus ou moins long terme. Ce que nous avons du mal à dire devient maladie.


SOMMAIRE

1. Qu'est-ce qu'une émotion?

2. Les 4 grandes émotions principales


Qu’est-ce qu’une émotion ?

C’est un cadeau que la nature nous a fait dès la naissance, mais sans la notice explicative.

Une émotion exprimée authentiquement s’appelle la réaction, c’est-à-dire une réponse émotionnelle spontanée à un événement précis qui vient de se produire ici et maintenant. Exemple : si je trébuche dans la rue, il est approprié de ressentir de la peur quelques secondes ; si je viens de réussir un examen, je vais éprouver spontanément de la joie, du plaisir.

Malheureusement, le manque d’éducation concernant les émotions , la pression sociale, les fausses idées, font que nous exprimons souvent nos sentiments de manière trafiquée, abîmée, voire dangereuse pour nous-même, comme pour les autres.



Les quatre grandes émotions principales.

1. La Peur

Cela va de la simple peur à l’état de panique en passant par la crainte, l’incompréhension, la confusion ou l’angoisse.

2. La Colère

Cela va de la contrariété à la grosse colère en passant par l’énervement, l’hostilité, la rancune, la frustration.

3. La Tristesse

Cela va du « vague à l’âme » au désespoir total en passant par l’ennui, le découragement, la nostalgie.

4. La Joie

Cela va de la gaieté à l’enthousiasme en passant par l’harmonie, la sympathie, l’optimisme, l’exubérance.


Chaque émotion de base a une fonction, de la même manière que, sur le plan physiologique, nous avons des organes comme le cœur, les poumons, les reins,… avec chacun une fonction spécifique.



La fonction de la Peur.


Emotions: La fonction de la peur

La Peur sert à nous signaler des dangers ou des menaces. Notre besoin est d’être rassuré.

Exemple : « Je veux traverser la rue, j’entends crisser les pneus d’une voiture roulant à vive allure. Je ressens de la peur, celle de ma faire écraser, je remonte sur le trottoir pour éviter le danger. »

Ill ne s’agit pas toujours d’un sentiment très agréable, mais, lorsqu’elle est fonctionnelle, c’est-à-dire adaptée à la situation, elle reste tolérable le temps de traiter le problème. Une fois résolu, le sentiment de peur disparaît.

La peur non trafiquée ne dure que le temps de gérer la situation menaçante présente ou future.

La peur concerne le futur, ce qui peut nous arriver comme danger à plus ou moins longue échéance.

Une peur tournée vers le passé devient un sentiment trafiqué. Exemple : les phobies, car il s’agit de peurs mal orientées dans le temps, parce q u’elles sont en relation avec des événements passés, bien plus qu’avec une menace pour le bien être futur de la personne qui vit ces phobies.

La bonne expression de la peur est de se laisser trembler, ne pas rester seul, pouvoir en parler…

MAIS, nous pouvons trafiquer nos sentiments de peur et nous comporter de manière inappropriée, ce qui risque à terme de nous mettre en danger.


Important : Une peur ne se rationalise pas, ne se discute pas. La seule réponse appropriée en terme d’action est de faire ce qu’il faut pour se sentir rassuré, protégé.

Plus nous faisons des choses appropriées pour nous protéger face à une peur, plus nous nous donnons des chances pour qu’elle disparaisse.

Exemple : Si j’ai peur qu’on me cambriole, autant prendre des dispositions rationnelles (alarme,…) afin de me rassurer quand je quitte ma maison.

Contrairement aux idées reçues, que l’on soit un petit garçon ou un adulte, nous devons ressentir nos peurs sinon nous risquons de gripper le signal jusqu’à ne plus le recevoir, et faire de la voltige sur une mobylette, parmi les voitures puisque nous ne ressentons plus rien. Celui qui n’a peur de rien vit à « tombeau ouvert ». Inversement, celui qui sait gérer ses peurs, peut accomplir de grandes choses.

Exemple : le trapéziste volant qui, avant d’exercer son art, vérifie la solidité du filet. Ensuite, il peut accomplir des prodiges, en jonglant avec les lois de l’apesanteur car, en cas de chute, il sait qu’il sera accueilli.