La manifestation de nos opinions peut facilement entraîner des conflits avec notre conjoint, notre famille, nos amis... Dans cet article, je vous propose d'examiner les causes et les conséquences des conflits liée à l'expression de quelques unes de nos opinions.
Il est évident que l’expression authentique (vraie) de nos opinions peut être une occasion de conflits.
En effet, dans notre société, des valeurs différentes sont véhiculées : les opinions politiques, les croyances religieuses, le code moral varient d’un individu à l’autre.
Les expériences antérieures, différentes pour chacun, ont favorisé notre schéma de pensées actuel. Pour cette raison, comment blâmer certaines personnes de ne pas partager notre vision du monde ? Et pourtant, leurs valeurs sont parfois aux antipodes des nôtres.
Notre culture a tellement évolué depuis 50 ans que de tels sujets de discussion sont souvent des occasions de manifester avec hostilité notre dissidence.
Lors de telles discussions, vaut-il la peine d’investir de l’énergie à tenter de convaincre l’autre ? Ne vaudrait-il pas mieux, après avoir exposé notre point de vue avec fermeté, douceur et compréhension, laisser tomber simplement la discussion, si celle-ci dégénère en dispute ?
Peut-être vous direz-vous : « Pourquoi est-ce toujours à moi de céder ? ».
En réalité, personne ne nous oblige à céder, mais quels avantages avons-nous à poursuivre un tel dialogue non constructif ?
Comme vous avez sans doute pu le constater dans le passé, certaines discussions peuvent s’avérer agréables, malgré des oppositions dans les propos des interlocuteurs. Du choc des idées jaillit la lumière, dit-on.
Mais ce but ne sera atteint qu’à la condition que les interlocuteurs acceptent de critiquer, de vérifier le réalisme de leurs idées et de leurs croyances sur les sujets litigieux. Si l’anxiété de votre interlocuteur l’empêche d’évoluer dans ce sens, mieux vaut réserver votre énergie pour autre chose.
Une phrase à retenir : « Je ne partage pas ton point de vue, mais je le respecte. »
Exemples de comportements à l'authenticité critiquable:
Le mensonge.
L’anticipation d’une réaction négative de l’entourage amène certains d'entre nous à cacher les actes maladroits qu’ils ont posés.
Même si les mensonges ne sont pas détectés, il demeure toutefois qu’une personne qui dissimule sa pensée communique avec moins de spontanéité. Elle a peur de vendre la mèche et s’embourbe parfois dans des explications nébuleuses. Cette attitude empêche donc le dialogue de se dérouler avec clarté et précision.
Le mensonge étant perçu par la société comme un geste malhonnête, son usager reçoit donc la réprobation quasi générale. Il risque alors, à un moment ou à un autre, de se sentir coupable d’avoir agit ainsi.
Mais est-il opportun de blâmer celui qui ment ? Il est certes difficile pour certains d’accepter de tels comportements.
Mais les reproches sont-ils la meilleure solution dans de telles situations ? Il ne nous viendrait pas à l’idée de blâmer un enfant qui a peur d’un fantôme qu’il pense caché sous son lit. Nous trouverions sans doute plus intelligent de lui faire constater, avec des explications, que le danger dont il se croit menacé est, en fait, inexistant.
Pourquoi alors ne pas agir ainsi avec un interlocuteur qui dissimule certaines de ses actions, désirs ou opinions ? Tenter de découvrir ensemble les peurs qu’il ressent serait objectivement plus fructueux. Nous nous rendrons peut-être compte que nos exigences, nos reproches passés, nos préjugés, notre sévérité même, ne sont parfois pas étrangers à l’attitude que nous lui reprochons.
Nous pouvons conclure de tout ceci qu’il est préférable (pas nécessairement agréable), dans la plupart des cas, de dévoiler le fond de sa pensée plutôt que de dire des choses que nous croyons que l’autre veut entendre.
L'exagération, la vantardise.
D’autres comportement peuvent être observés chez certains individus : l’exagération, la vantardise.
Par exemple, un homme peut se vanter de ses performances auprès des femmes, de ses succès au golf, de sa réussite financière, etc.
Si ses enfants sont malades, il les déclare déjà à l’agonie. Il dramatise. Heureusement, la plupart des gens qui le connaissent ne s’alarment pas inutilement. Son entourage sait qu’il faut réduire de moitié ses propos.
Mais ceux qui le connaissent moins, le perçoivent comme un raseur dont on a avantage à se tenir loin lors des réunions sociales.
Ce rejet qu’il récolte en agissant ainsi est pourtant aux antipodes de son objectif qui est d’obtenir l’attention, l’amour, l’admiration dont il croit avoir besoin.
L’image qu’il a de lui-même lui plait si peu qu’il croit que, s’il gagne cette appréciation, ce sera enfin la preuve qu’il est quelqu’un.
"Souvent, nous ne cherchons pas à protéger l’autre, mais à nous protéger nous-même."
