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Les 4 règles d'or de la communication non violente (CNV).

Dernière mise à jour : 6 juin 2022

Nos discussions s'apparentent trop souvent à une mise en accusation de l'autre, au sein d'un couple en pleine dispute, mais aussi dans le cadre de la majorité de nos conflits. Observer les faits, reconnaître ses sentiments, exprimer ses besoins, formuler sa demande peuvent s'apprendre, notamment dans le cadre de la thérapie de couple, afin d'éviter que, quand on vide sa coupe, l'autre soit submergé.


SOMMAIRE



Schéma de la communication non violente

Phase 1: l'expression en 4 points de la communication non violente.

La CNV adopte la rigueur d'une structure en 4 points - observation, sentiment, besoin, demande - qui assure sobriété et précision, augmente la qualité de la connexion avec l'autre et a ainsi prouvé son efficacité dans la résolution des conflits.


1. Observer les faits objectivement.

Je remarque un comportement concret qui affecte mon bien-être: le désordre dans la chambre de mon enfant, l'homme ou la femme de ma vie qui rentre en retard sans prévenir... En CNV, je dois m'efforcer de considérer cette situation objectivement et sans jugement. Difficile? En effet, attention aux "fausses observations": du désordre dans la chambre, je passe à la paresse de mon enfant; je vois le retard comme un manque de respect. Heureusement, à ce stade, je ne suis pas obligé d'en parler, l'observation sans jugement peut se faire mentalement. Peut-être cela vaut-il mieux, car je dois aussi me poser la question: "Pourquoi ce désordre ou ce retard me gênent-ils?" C'est le premier des nombreux retours sur soi auxquels cette méthode fait appel. Quand il sera temps de communiquer, je pourrai en rester à la situation - avec sobriété et précision! - et éviter les jugements ("Tu agis toujours comme ci, ne fais jamais cela, etc.) qui accusent et blessent, sans refléter vraiment la réalité.


2. Reconnaître ses sentiments, ses émotions.

Cette réflexion sur moi-même va également me permettre d'identifier mes sentiments face à la situation, puis de les exprimer. Je dois me demander ce que j'éprouve - colère devant le désordre, tristesse face à l'oubli - et non ce que je crois que les autres pensent en agissant ainsi - mon enfant se moque de moi, mon conjoint me méprise... La difficulté, ici, réside dans le tabou qui existe dans de nombreuses cultures ou familles, où parler de soi et de ses sentiments est inconvenant ou narcissique. Or, exprimer ses sentiments donne à l'autre la possibilité d'être sujet lui aussi: quand je m'accepte comme vulnérable, j'accepte également la vulnérabilité de l'autre. Dire mon sentiment, c'est inviter l'autre à dire le sien. "Je souffre de voir l'état de ta chambre"; "Je m'inquiète quand tu ne me préviens pas": autant de phrases qui lui permettront de donner sa position ("Mais enfin, c'est ma chambre!"; "Je n'ai pas toujours le temps d'appeler!").


3. Exprimer ses besoins.

Mais pas question d'en rester là, car derrière ces sentiments se tiennent des désirs, les besoins ou les valeurs qui les ont éveillés. Là encore, on associe souvent l'expression d'un besoin à l'égoïsme et au narcissisme. Or, je ne peux pas entendre l'autre si je ne comprends pas quels sont mes propres besoins dans la relation. Inversément, la clarté avec laquelle je les comprends me permet d'identifier ceux de l'autre. La conscience de nos besoins fondamentaux nous rassemble: tous les êtres humains ont les mêmes. "J'ai besoin d'ordre, de beauté, de propreté dans la maison", dira le parent. "J'ai besoin de savoir que je compte pour toi", ajoutera le ou la partenaire. En CNV, la première réflexion est toujours dirigée vers soi-même. Nous voici ainsi conduits à nous interroger sur nos propres peurs et nos véritables besoins. Ce besoin d'ordre vient-il de ma propre enfance? Ce désir d'être rassuré, de quelle peur est-il la projection?


4. Formuler sa demande.

Il est temps d'en venir au fait: demander à l'autre des actions concrètes qui contribueront à mon bien-être. Attention à ne pas faire des propositions négatives: "Je ne veux plus voir de désordre dans cette chambre" donnera rarement de bons résultats. Le mieux est encore de discuter de ce que l'on pourrait faire ensemble pour que les choses s'arrangent pour les deux. Bref: négocier.


Phase 2: l'écoute de l'autre et la reformulation.

C'est alors, en CNV, une deuxième phase, celle de l'écoute, où l'autre va d'abord exprimer ce qu'il a compris de notre demande, puis formuler son propre point de vue en respectant le code - observation, sentiment, besoin, demande. Tout l'art du discours non violent est de vérifier si on se comprend sur ces quatre points, ce qui dénoue bien des malentendus. C'est la partie la plus pénible de la méthode: avec ses paraphrases, elle peut paraître artificielle. "Je te remercie de m'avoir dit ce que tu as entendu de ce que j'ai dis..."; "Je vais reformuler mon discours..."; "J'entends bien ce que tu veux dire..." sont des classiques, qui, lorque la véritable empathie n'est pas au rendez-vous, peuvent produire un effet d'agacement. En effet, l'intention dans laquelle nous abordons l'autre reste essentielle. Pour éviter les rapports de pouvoir, il est précieux de considérer l'autre comme un allié et non en ennemi. L'autre fait partie du "nous", même si nos besoins divergent ou si des réponses nous irritent. Appliqué au dialogue intérieur, le processus en 4 points de la CNV permet ainsi de développer de l'empathie pour soi-même, préalable à l'empathie pour les autres.


Observer les faits, reconnaître ses sentiments, exprimer ses besoins, formuler sa demande, tout ce cheminement peut s'apprendre, personnellement, dans le cadre d'un entretien individuel ou d'une séance de coaching, mais également dans le cadre plus général de la thérapie de couple.








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Quaedvlieg Daniel

Daniel QUAEDVLIEG

Thérapeute - Thérapeute de Couple - Coach Personnel

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